Guide de la formation économique CSE (2025)
La formation économique est un droit pour les élus titulaires du Comité Social et Économique (CSE), leur permettant de mieux comprendre les mécanismes économiques et financiers de l’entreprise. Ce savoir est indispensable pour exercer pleinement leur mandat, participer aux consultations obligatoires et défendre les intérêts des salariés de manière éclairée.
Que vous soyez élu pour la première fois ou renouvelé dans vos fonctions, ce guide a pour objectif de vous fournir une vision complète, claire et à jour de vos droits à la formation économique, de son contenu et des démarches à suivre pour en bénéficier. Il s’adresse également aux employeurs, responsables RH et dirigeants de TPE/PME, tenus d’accepter et d’organiser ces formations dans le respect du Code du travail.
De la durée de la formation à ses modalités de financement, en passant par le choix de l’organisme agréé, ce guide vous accompagne pas à pas dans la compréhension de la formation économique du CSE, afin de faire de ce droit une opportunité concrète d’engagement et de montée en compétence.
La formation économique CSE
Qu’est-ce que la formation économique pour les membres de CSE ?
La formation économique CSE est une formation prévue par le Code du travail, à l’attention des membres titulaires du comité social et économique des entreprises de plus de 50 salariés. Elle a pour but de leur fournir les connaissances nécessaires pour analyser les documents économiques et financiers transmis par l’entreprise et participer de manière active aux consultations sur les grandes orientations économiques de l’entreprise.
Une formation obligatoire pour l’employeur : un droit pour l’élu
La formation économique est un droit pour l’élu CSE… mais aussi une obligation pour l’employeur. Elle remplace, depuis la fusion des anciennes instances représentatives du personnel (DP, CE, CHSCT), la formation économique dispensée aux anciens élus du comité d’entreprise. Elle est encadrée par le Code du travail, notamment à travers l’article L2315-63, qui pose les bases légales de cette formation.
📌 Article L2315-63 du Code du travail :
« Les membres titulaires du comité social et économique des entreprises d’au moins cinquante salariés bénéficient, s’ils n’ont pas bénéficié d’une formation identique au cours des quatre années précédentes, d’un congé de formation économique d’une durée maximale de cinq jours. »
Un contexte législatif précis
Cette obligation a été réaffirmée avec la mise en place du CSE en 2017, lors de la réforme issue des ordonnances Macron, qui ont fusionné les anciennes IRP (DP, CE, CHSCT). L’objectif de cette réforme était notamment de renforcer les compétences des élus, en leur permettant d’intervenir sur l’ensemble des enjeux économiques, sociaux et environnementaux de l’entreprise.
En ce sens, la formation économique s’inscrit pleinement dans le cadre du renouvellement du dialogue social voulu par le législateur.
Un droit individuel protégé
Chaque membre titulaire du CSE dispose individuellement de ce droit, qu’il peut exercer pendant son mandat, sans avoir besoin de l’accord du comité dans son ensemble. L’employeur ne peut pas refuser la formation, sauf en cas de conditions très strictes liées à la continuité du service ou à un manque d’effectif critique (nous y reviendrons dans une section suivante).
Ce droit vise à équilibrer les rapports entre employeur et représentants du personnel sur les sujets économiques, souvent complexes. Il est considéré comme une mesure de renforcement du dialogue social.
Les obligations de formation économique du CSE selon la taille de l’entreprise
Les obligations liées à la formation économique des membres du CSE varient en fonction de la taille de l’entreprise. Le Code du travail impose des règles spécifiques à partir de 50 salariés, mais des pratiques peuvent être encouragées même en dessous de ce seuil.
👉 Entreprises de moins de 50 salariés
Dans les entreprises comptant entre 11 et 49 salariés, les élus du CSE n’ont pas d’obligation légale de suivre une formation économique. En revanche, ils doivent suivre une formation santé, sécurité et conditions de travail (SSCT)
La formation économique n’est donc pas imposée par le Code du travail dans ce cas, mais elle peut être prévue par :
- un accord d’entreprise ou de branche,
- une décision unilatérale de l’employeur,
- ou dans le cadre d’un projet de montée en compétences des représentants du personnel.
C’est une option intéressante pour les structures souhaitant renforcer le dialogue social, même en l’absence d’obligation formelle.
👉 Entreprises de 50 à 299 salariés
Dans les entreprises de 50 à moins de 300 salariés, la formation économique est obligatoire pour tous les membres titulaires du CSE, comme le précise l’article L2315-63 du Code du travail.
- Durée : 5 jours maximum pour chaque mandat (formation initiale ou renouvellement).
- Public concerné : uniquement les membres titulaires. Les suppléants peuvent suivre la formation, mais cela nécessite un accord de l’employeur et un financement adapté (souvent sur le budget du CSE).
Objectif : comprendre le fonctionnement économique et financier de l’entreprise, maîtriser les comptes, les documents budgétaires, et dialoguer avec l’employeur sur les orientations stratégiques.
👉 Entreprises de 300 salariés et plus
Dans les grandes entreprises (300 salariés et plus), la formation économique est également obligatoire pour tous les titulaires du CSE. Les règles sont identiques à celles des entreprises de taille intermédiaire, mais la formation peut être adaptée au contexte de l’entreprise, notamment en intégrant :
- des modules spécifiques sur les restructurations,
- des enjeux RSE ou de politique sociale,
- l’analyse de documents économiques plus complexes (rapport de gestion, bilan social, etc.).
Certaines entreprises de cette taille disposent aussi d’une commission économique au sein du CSE. Les membres de cette commission peuvent bénéficier de formations complémentaires, selon les accords en place.
Contenu et modalités de la formation économique pour les élus CSE
Les objectifs de la formation économique
La formation économique a plusieurs objectifs principaux :
- Comprendre le rôle et les moyens du CSE en matière économique
- Savoir gérer un CSE : budgets de fonctionnement et ASC, bénéficiaires des prestations, fiscalités du CSE (règles Urssaf), transferts liés aux budgets, tenue des comptes et bilan annuel
- Maîtriser les prérogatives économiques du CSE : consultation sur la situation économique, politique sociale, emploi, formation…
- Comprendre le fonctionnement économique et financier de l’entreprise : lecture de bilan, compte de résultat, analyse financière, etc.
- Comprendrez les aspects juridiques de la restructuration des sociétés
- Comprendre l’épargne salariale : différentes formes, participation, intéressement, prime de partage de la valeur
- Connaître les règles en matière licenciement économique : procédures, plan de sauvegarde de l’emploi, rupture conventionnelle collective
- Acquérir les outils pour dialoguer avec la direction sur des bases économiques solides, notamment lors des négociations ou des consultations annuelles.
- Développer une analyse critique des orientations stratégiques de l’entreprise, dans l’intérêt des salariés
Cette formation permet aux élus de ne pas rester passifs face aux informations transmises par l’employeur, mais de les comprendre, les analyser et les utiliser pour défendre les intérêts collectifs.
Qui peut suivre cette formation ?
La formation économique est principalement destinée aux membres titulaires du CSE, mais elle peut également concerner d’autres acteurs de l’instance selon le contexte et l’organisation interne du comité, notamment les suppléants.
Voici les principales catégories de bénéficiaires :
- Les élus titulaires du CSE
Ce sont les principaux bénéficiaires du droit à la formation économique. Ils peuvent suivre cette formation une fois par mandat, quelle que soit la taille de l’entreprise (à partir de 50 salariés). - Les membres de la CSSCT (Commission santé, sécurité et conditions de travail)
Lorsqu’ils sont également titulaires au CSE, ils peuvent bénéficier de la formation économique en plus de la formation SSCT. Cela leur permet de mieux articuler les enjeux économiques et sociaux de leur mission. - Le référent harcèlement sexuel
Bien qu’il n’existe pas de formation économique spécifique à ce rôle, le référent peut être un élu titulaire ou un membre de la CSSCT. Dans ce cas, il peut également prétendre à la formation économique. - Les suppléants
En principe, la formation économique n’est pas ouverte aux suppléants, sauf si une disposition conventionnelle ou un accord d’entreprise le prévoit. Toutefois, certains employeurs acceptent de financer cette formation à titre facultatif pour renforcer les compétences de l’ensemble des membres du CSE.
Le programme de la formation économique pour les CSE
La formation économique du CSE vise à doter les élus des connaissances essentielles pour comprendre le fonctionnement économique et financier de leur entreprise, afin de mieux exercer leur rôle consultatif et de contrôle.
- d’acquérir une lecture claire des comptes de l’entreprise,
- de comprendre les enjeux économiques liés à l’activité et à la stratégie de l’entreprise,
- d’analyser les orientations budgétaires, les investissements, les résultats financiers,
- d’interagir de manière pertinente avec l’employeur lors des consultations obligatoires (orientations stratégiques, politique sociale, situation économique…),
- d’utiliser les documents comptables remis par l’employeur de façon éclairée.
Les modules proposés en formation économique
Le contenu exact peut varier selon les organismes de formation, mais il existe une trame commune que l’on retrouve dans la majorité des formations économiques pour les CSE. Voici le programme de notre formation :
Partie 1. Le rôle et les moyens du CSE en matière économique
- Base de données économique sociale et environnementale (BDESE)
- Consultations récurrentes
- Informations / consultations ponctuelles
- Alerte en matière économique
- Recours à des experts comptables et experts habilités
- Les nouvelles attributions environnementales du CSE
Quiz : Le rôle et les moyens du CSE en matière économique
Partie 2. Gestion économique du CSE
- Réaliser et adopter les budgets prévisionnels
- Utilisation légale des budgets de fonctionnement et ASC
- Bénéficiaires des prestations du CSE
- La fiscalité du CSE (règles Urssaf)
- Les transferts liés aux budgets
- Tenue des comptes et bilan annuel
Quiz : Gestion économique du CSE
Partie 3. Interprétation des principaux documents à disposition du CSE
- Le bilan
- Le compte de résultat
- Les soldes intermédiaires de gestion
Partie 4. L’épargne salariale
- Comprendre l’épargne salariale et les informations associées
- Les différentes formes d’épargne salariale
- Appréhender les règles concernant la participation et l’intéressement
- La prime de partage de la valeur ajoutée
- Le rôle du CSE en matière d’épargne salariale
Quiz : L’épargne salariale
Partie 5. Aspects juridiques de la restructuration des sociétés
- Les principales formes juridiques de sociétés et leurs organes de direction
- Comprendre le déroulement des opérations de restructuration (fusions, cessions, scission, etc.)
Quiz : Aspects juridiques de la restructuration des sociétés
Partie 6. Le licenciement économique
- Définir le licenciement économique
- Connaître les différentes procédures de licenciement pour motif économique
- Plan de sauvegarde de l’emploi
- Rupture conventionnelle collective
Découvrez notre formation économique pour les élus CSE
Durée de la formation
La durée de la formation économique est fixée légalement à 5 jours maximum par mandat. Un élu titulaire peut suivre cette formation une fois par mandat, qu’il soit nouvellement élu ou réélu. Toutefois, certaines conditions (comme un changement de périmètre d’entreprise ou un nouveau mandat dans une entité différente) peuvent ouvrir de nouveau ce droit.
Chez Aventum, nous proposons la formation économique sur 2 ou 3 jours.
Pourquoi la formation économique est-elle indispensable ?
La formation économique est indispensable pour les membres du CSE, car elle leur permet d’exercer pleinement leur rôle lors des consultations annuelles sur les grandes orientations économiques et stratégiques de l’entreprise.
Pour formuler des avis pertinents, les élus doivent être capables de comprendre et d’analyser les documents comptables et financiers, tels que le bilan, le compte de résultat ou encore le rapport de gestion. Cette compréhension est d’autant plus essentielle que les enjeux économiques influencent directement les décisions sociales de l’entreprise, qu’il s’agisse d’emplois, de salaires, de conditions de travail ou encore de formation professionnelle.
Une bonne compréhension des données économiques donne aux élus une vraie capacité d’argumentation et de proposition face à la direction, et renforce leur crédibilité dans le dialogue social.
Exemples de cas concrets pour lesquels la formation économique est applicable
Vous vous demandez à quoi sert concrètement la formation économique en tant qu’élu au CSE ? Voici quelques situations typiques dans lesquelles elle s’avère précieuse :
Consultation sur la situation économique et financière de l’entreprise
Lors de la consultation annuelle sur la situation économique et financière de l’entreprise, les élus reçoivent des documents comptables (bilan, compte de résultat, etc.) qu’ils doivent analyser. Grâce à la formation économique, les élus apprennent à décoder ces documents et à identifier les signaux de bonne ou de mauvaise santé financière.
Par exemple, un élu peut repérer un chiffre d’affaires stable mais une chute des bénéfices et interroger la direction sur les dépenses supplémentaires, la politique d’investissement ou la répartition des dividendes.
Projet de réorganisation ou de restructuration
Lors d’une consultation ponctuelle sur un projet de réorganisation, de fermeture de site ou de sous-traitance, la formation économique aide les élus à comprendre les enjeux économiques de ces décisions. Un élu formé pourra demander des informations sur les coûts cachés, anticiper les impacts sur l’emploi et évaluer les conséquences financières à long terme.
Par exemple, lors d’un projet de sous-traitance de la comptabilité, un élu pourrait souligner que les économies projetées risquent d’être compensées par les coûts humains et organisationnels générés par la délocalisation.
Gestion du budget du CSE
Lors des réunions internes du CSE pour gérer le budget de fonctionnement et des activités sociales et culturelles (ASC), la formation permet aux élus de comprendre comment élaborer un budget prévisionnel réaliste, éviter les erreurs de gestion et justifier les choix financiers devant la direction.
Par exemple, un élu pourrait élaborer un budget pour organiser un voyage pour les salariés tout en respectant les limites budgétaires, en priorisant certaines dépenses pour ne pas compromettre les autres activités du comité.
Préparation des négociations avec l’employeur
Lors des négociations annuelles obligatoires sur la politique sociale, les rémunérations ou la formation, la formation économique aide les élus à utiliser des données chiffrées et sectorielles pour argumenter efficacement.
Par exemple, un élu pourrait constater que les investissements en formation sont largement inférieurs à la moyenne de la branche et proposer une augmentation du budget de formation, ou bien suggérer une révision des critères de rémunération pour les aligner avec les pratiques du secteur.
Analyse d’un projet d’accord d’intéressement ou de participation
Lors de la mise en place ou du renouvellement d’un accord d’intéressement ou de participation, un élu formé saura analyser les mécanismes financiers et les implications de l’accord sur les salariés.
Par exemple, un élu pourrait remarquer que les objectifs fixés pour déclencher l’intéressement sont difficiles à atteindre, et il serait en mesure de proposer des indicateurs plus réalistes pour une répartition équitable des bénéfices.
Collaboration avec l’expert-comptable du CSE
Lors des consultations avec un expert-comptable du CSE (notamment lors des trois consultations annuelles obligatoires), la formation permet aux élus de mieux comprendre les rapports financiers présentés et de dialoguer efficacement avec l’expert.
Par exemple, après avoir reçu un rapport détaillant la politique économique et sociale de l’entreprise, un élu formé pourrait en extraire les points clés et les communiquer clairement aux autres membres du CSE et aux salariés.
Analyse des conséquences d’un projet d’investissement ou d’innovation
Lors d’une consultation sur les projets d’investissement ou d’innovation dans l’entreprise, la formation économique permet aux élus d’évaluer les impacts financiers sur l’organisation et l’emploi.
Par exemple, lors d’un projet d’investissement dans une nouvelle ligne de production automatisée, un élu formé pourra évaluer les coûts de mise en place, les économies promises, mais aussi les éventuelles réductions d’effectifs et leur impact sur le climat social.
Les pré-requis nécessaires pour suivre la formation
Il n’existe pas de pré-requis pour suivre la formation.
Inscriptions à la formation économique CSE
Procédure administrative pour l'inscription à la formation
1.Sélection de la formation : ce sont les élus du CSE qui choisissent l’organisme de formation et la formation qu’ils souhaitent suivre, en fonction des critères mentionnés précédemment.
2.Demande à l’employeur : chaque élu doit adresser une demande d’inscription à son employeur, au moins 30 jours avant le début de la formation. Cela se fait généralement par lettre recommandée ou mail. La demande doit être inclure les informations suivantes :
- le nom de l’organisme de formation,
- la date et la durée de la formation,
- les objectifs pédagogique.
3. Validation par l’employeur : l’employeur doit approuver ou refuser la demande et en informer les élus dans un délai de 8 jours après la demande officielle. Si la formation est jugée conforme aux critères, elle doit être acceptée.
4.Enregistrement auprès de l’organisme : après validation, l’élu s’inscrit auprès de l’organisme de formation.
En cas de refus, l’employeur doit motiver sa décision par écrit. Les élus peuvent contester un refus si la formation répond aux critères légaux et à leurs besoins pour exercer efficacement leurs fonctions.
S'inscrire à la formation économique pur les élus CSE
Quel sont les cas acceptables de refus de la formation par l’employeur ?
En principe, l’employeur ne peut pas refuser qu’un élu du CSE titulaire bénéficie de la formation économique, dès lors que les conditions légales sont remplies. Cette formation est un droit individuel prévu par le Code du travail, comme vu précédemment. Cependant, certains cas particuliers peuvent donner lieu à un report, mais jamais à un refus pur et simple :
1. Raisons liées aux nécessités de service
L’employeur peut demander un report de la formation, s’il estime que l’absence de l’élu à la date prévue porte atteinte au bon fonctionnement de l’entreprise (par exemple, période de forte activité, effectif réduit, absence d’un collègue à remplacer, etc.). Ce refus doit être formulé, après avis conforme du comité social et économique.
Cette raison entraîne un report de la formation, et l’employeur est tenu d’accepter de nouvelles dates dans un délai de 6 mois.
2. Absence de respect du délai de prévenance
L’élu doit informer son employeur au moins 30 jours à l’avance de sa demande de congé de formation économique. Si ce délai n’est pas respecté, l’employeur peut légitimement refuser la demande, tout en indiquant que l’élu pourra formuler une nouvelle demande conforme au délai.
3. Dépassement de la durée maximale de congé
- Chaque élu a droit à 12 jours annuels de congé de formation, au total (formations obligatoires et non obligatoires) sur l’ensemble de son mandat. Si ce quota a déjà été utilisé, l’employeur peut refuser la demande. Pour les salariés animateurs des stages et sessions et salariés syndiqués, le congé formation s’élève à 18 jours par an.
- Une autre raison peut être lorsque le contingent global de jours de congé fixé pour l’établissement pour l’année civile en cours est atteint (article L2145-8 et arrêté du 7 mars 1986)
Un refus total et définitif n’est pas autorisé par la loi. Seules certaines situations peuvent justifier un report ou un refus temporaire, à condition qu’il soit motivé et justifié. En cas de doute, les élus peuvent saisir l’inspection du travail pour faire valoir leurs droits.
Le financement de la formation économique CSE
Pour les entreprises de plus de 50 salariés
Dans les entreprises de plus de 50 salariés, le financement de la formation économique relève du budget de fonctionnement du CSE. Ce budget est alimenté par une contribution de l’employeur, correspondant à 0,2 % de la masse salariale brute. Cette somme doit couvrir toutes les dépenses liées à la formation, notamment :
- les frais d’inscription,
- les frais liés au transport, à l’hébergement, et aux repas si nécessaire (frais annexes)
Le CSE est donc responsable de la gestion de ce budget pour permettre aux élus de suivre des formations adaptées.
Le budget de formation CSE
Le budget dédié à la formation des élus est distinct de celui destiné à l’activité sociale et culturelle (ASC). Il doit permettre de financer :
- les frais de formation obligatoire pour les membres du CSE,
- les frais liés à l’organisation de ces formations.
Ce budget doit être géré de manière rigoureuse, car il est soumis à un contrôle et une transparence vis-à-vis des salariés.
Rémunération et congés de formation des membres de CSE pour la formation économique
Le droit au congé de formation
Les membres du CSE bénéficient de congés de formation pour participer à des formations liées à leurs fonctions. Ces congés sont distincts des congés payés, et sont spécifiquement prévus pour les activités de formation.
Les congés pris pour suivre la formation économique sont imputables au congé de formation économique, sociale, environnementale et syndicale prévu aux articles L. 2145-5 et suivants, d’une durée totale de 12 à 18 jours (comprend toutes les formations suivies par les membres CSE), selon les cas.
Élus CSE titulaires :
Les élus titulaires du CSE ont droit à un congé de formation économique de 5 jours.
Élus CSE suppléants :
Les suppléants peuvent aussi demander à suivre la formation économique, mais cela nécessite l’accord de l’employeur et la prise en charge par le CSE ou l’employeur. Si l’employeur refuse, les suppléants ont la possibilité de demander un Congé de formation économique, sociale, environnementale et syndicale (CFESES) pour suivre cette formation. Tous les salariés ont ce droit, qu’ils soient adhérents à un syndicat ou non. Il n’est pas nécessaire de justifier d’une ancienneté pour en bénéficier.
Syndicalistes membres de droit du CSE :
Les syndicalistes élus bénéficient également du droit au congé de formation de 5 jours pour suivre la formation économique.
Référent harcèlement :
Le référent harcèlement bénéficie des mêmes droits en matière de congés de formation, car ses missions sont en lien avec le bon fonctionnement économique et social de l’entreprise.
La rémunération des membres de CSE durant leur formation
Si la formation est suivie sur le temps de travail, le temps passé en formation est considéré comme du temps de travail effectif. Cela signifie que les élus conservent leur salaire habituel, sans aucune perte de rémunération. Ce principe s’applique aussi bien pour la formation en santé, sécurité et conditions de travail (SSCT) que pour la formation économique des membres du CSE dans les entreprises d’au moins 50 salariés.
En revanche, si la formation est suivie en dehors du temps de travail, aucune rémunération n’est due par l’employeur, sauf accord particulier. Il est donc important de bien planifier la formation pour qu’elle s’intègre dans le temps de travail et permette aux élus de bénéficier du maintien de salaire.
Les membres du CSE bénéficient de congés de formation pour participer à des formations liées à leurs fonctions. Ces congés sont distincts des congés payés, et sont spécifiquement prévus pour les activités de formation.
Les congés pris pour suivre la formation économique sont imputables au congé de formation économique, sociale, environnementale et syndicale prévu aux articles L. 2145-5 et suivants, d’une durée totale de 12 à 18 jours (comprend toutes les formations suivies par les membres CSE), selon les cas.
Comment (bien) choisir votre formation économique CSE ?
Pour les élus du CSE, le choix de la formation économique est une étape importante pour garantir que la formation réponde bien aux besoins spécifiques de l’entreprise et aux attentes des élus. Voici les critères principaux à prendre en compte pour faire un choix éclairé :
1. Programme de la formation
Le programme doit être adapté aux obligations légales et couvrir les modules indispensables pour une bonne compréhension de l’environnement économique de l’entreprise. Assurez-vous que la formation aborde :
- l’analyse des documents financiers,
- les consultations obligatoires liées à la stratégie de l’entreprise,
- la gestion du budget CSE et les principes de gouvernance financière.
- la compréhension des problématiques salariales : épargne, licenciement
Élus CSE titulaires :
2. Organisme de formation
Il est essentiel de choisir un organisme de formation agréé par l’État. Un organisme certifié garantit une formation conforme aux exigences légales. Les organismes spécialisés dans la formation des CSE peuvent proposer des formations plus approfondies, avec des modules spécifiques pour chaque entreprise.
👉 Qu’est-ce qu’un organisme agréé par l’Etat et comment le vérifier ?
L’organisme choisi doit être inscrit sur la liste des organismes agréés par l’État pour garantir la conformité de la formation avec les exigences légales.
Les formations peuvent être assurées par différents types de structures : organismes inscrits sur une liste nationale validée par l’administration, organismes liés à des syndicats représentatifs, ou instituts spécialisés et des organismes privés agréés par les DREETS (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités).
Chaque DREETS publie par ailleurs ses propres listes régionales d’organismes habilités, distinguant ceux accrédités pour la formation économique des élus CSE de ceux agréés pour la formation en santé, sécurité et conditions de travail.
3. Modalités de la formation : en ligne, en présentiel ou mixte
Les modalités de formation sont un autre critère à considérer. Aujourd’hui, plusieurs options sont disponibles :
- Formation en présentiel : idéale pour des échanges en direct avec les formateurs et les autres participants. Les formations en présentiel peuvent être donnée en intra entreprise (dans les locaux de l’entreprise) ou en extra (hors locaux).
- Formation hybride : une combinaison des deux, permettant de bénéficier d’avantages des deux modalités.
Choisir la bonne formation économique pour les élus du CSE est un choix stratégique qui peut impacter la qualité du dialogue social au sein de l’entreprise. Voici quelques éléments clés pour faire le bon choix :
4. L’adaptation de la formation aux besoins spécifiques du CSE
- Modules personnalisés : L’organisme doit être capable de proposer des modules ou exercices pratiques qui s’adaptent aux besoins des stagiaires, en fonction de la taille de l’entreprise et de son secteur d’activité. Une formation standardisée risque de ne pas répondre aux attentes particulières des élus.
- Prise en compte de la réalité du terrain : L’organisme doit intégrer des cas pratiques et des exemples concrets liés à la gestion économique d’un CSE, afin d’aider les élus à appliquer les connaissances acquises dans leur contexte professionnel.
Le formateur : est-il spécialiste des CSE ?
Les formateurs doivent être des experts dans le domaine économique, idéalement avec une expérience pratique dans la gestion des CSE et la compréhension des enjeux financiers. Leur parcours professionnel et leurs qualifications doivent être vérifiables.
Les modalités pédagogiques et les outils utilisés
Supports pédagogiques proposés
Un organisme de qualité met à disposition une diversité de supports, notamment des fiches de synthèse, mises en situation et cas concrets. Cette pluralité facilite l’assimilation des notions abordées par les élus du CSE.
Méthodes d’apprentissage
La formation doit privilégier des approches actives et participatives. Les échanges en groupe, les ateliers collaboratifs ou les simulations de terrain permettent aux stagiaires de mieux intégrer les savoirs et de les relier à leur réalité professionnelle.
Le suivi de la formation et l’évaluation finale
Évaluation des acquis
Une évaluation en fin de session permet de mesurer les compétences acquises et d’identifier les points d’amélioration. Ce moment d’échange est aussi l’occasion de faire un retour global sur la formation et son adéquation avec les attentes initiales.
Attestation remise aux participants
À l’issue du parcours, une attestation de participation ou un certificat est délivré à chaque élu formé. Ce document peut être utile pour prouver le suivi de la formation auprès de l’administration ou pour le suivi des compétences au sein du CSE.
Pourquoi faire confiance à Aventum pour suivre votre formation économique CSE ?
Une formation dans vos locaux, chez vous
La formation économique d’Aventum est donnée en intra entreprise, ce qui nous permet de nous adapter au mieux aux problématiques de votre entreprise, et de répondre à vos besoins spécifiques en termes d’apprentissage de compétences.
Des méthodes pédagogiques concrètes
Aventum propose des formations conçues pour être immédiatement opérationnelles. Grâce à des modules interactifs et des cas pratiques inspirés de situations réelles, les élus développent des compétences directement mobilisables dans leurs missions quotidiennes.
Des intervenants experts du terrain
Les formateurs Aventum sont des spécialistes aguerris du fonctionnement des CSE. Leurs expériences, souvent acquises en tant qu’anciens élus ou conseillers, leur permettent d’aborder les enjeux de manière concrète et adaptée à chaque contexte professionnel.
Un organisme de référence en matière de formations réglementaires
Depuis 2017, Aventum a accompagné plus de 4 800 stagiaires sur toutes ses formations réglementaires (nous proposons aussi des formations pour les professionnels du secteur HCR). Cette expertise éprouvée s’appuie sur une solide connaissance des problématiques spécifiques des représentants du personnel.
Une certification Qualiopi, gage de professionnalisme
Aventum est certifié Qualiopi depuis 2020. Cette reconnaissance officielle garantit la qualité de l’organisation, du contenu pédagogique et du suivi des formations.
C’est aussi une condition indispensable pour bénéficier de financements publics ou mutualisés (via les OPCO), en conformité avec les exigences légales depuis 2022.